La police judiciaire en Gendarmerie
France Enseignement – police judiciaire gendarmerie
La police judiciaire consiste, sous le contrôle et la direction de magistrats, à rechercher les infractions à la loi pénale, à les constater, à en rassembler les preuves et à en rechercher les auteurs.
Concrètement, c’est le travail d’enquête des gendarmes, après la plainte d’une victime ou la constatation d’une infraction pénale (vol, agression, etc.).
Environ un tiers de l’activité de la Gendarmerie est consacré à la police judiciaire.
Police judiciaire gendarmerie : les brigades
Les brigades territoriales autonomes (BTA) ou les communautés de brigades (COB) ont bien entendu une activité de police judiciaire. Cependant, des unités pour remplir spécifiquement des missions de police judiciaire ont été créées. Celles-ci sont :
- les brigades et sections de recherches (respectivement BR et SR)
- les brigades départementales de renseignements et d’investigations judiciaires (BDRIJ)
- Les Groupes d’interventions régionaux (GIR)
- les offices centraux (comme par exemple l’Office Central de Lutte contre la Délinquance Itinérante)
- l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN)
- le service central de renseignement criminel (SCRC)
- le centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N).
Même si les enquêtes les plus longues et complexes sont laissées aux unités spécialisées (par exemple, les affaires d’homicides, de trafics internationaux ou de criminalité organisée sont généralement à la charge des SR), les unités territoriales mènent des enquêtes très variées, qui vont des cambriolages aux affaires de stupéfiants, en passant par les violences sexuelles ou familiales, le travail illégal, etc. Elles ont aussi un rôle important sur les enquêtes plus complexes. Ce sont souvent elles qui sont les premières à intervenir : de la qualité de leur travail dépend souvent la réussite des enquêteurs qui prendront leur suite.
Les formations
Pour avoir des responsabilités importantes en matière de police judiciaire et, ainsi, mener des enquêtes, un sous-officier de Gendarmerie doit passer le diplôme d’OPJ (Officier de Police Judiciaire).
La Gendarmerie dispose de formations à la police judiciaire. Ainsi, les gendarmes chargés de police judiciaire (les enquêteurs) peuvent suivre des formations variées, comme par exemple :
- pour devenir technicien en identification criminelle de proximité (TICP) et à terme, technicien en identification criminelle (TIC) et ainsi, gérer les scènes d’infractions (ex : geler une scène de crime ou relever des empreintes après un cambriolage, etc.),
- pour devenir enquêteur ou directeur d’enquête,
- pour travailler sur la cybercriminalité et devenir « gendarme N’Tech »,
- pour maîtriser des techniques spécifiques (filature, audition d’un gardé à vue, etc.),
- pour travailler sur des crimes ou délits particuliers comme la délinquance économique et financière.